Tout créateur d’entreprise s’attend à ce que la structure juridique de sa société lui apporte le meilleur des statuts sociaux. Ceci, afin de mettre à l’abri son patrimoine personnel et de payer des impôts minimes. Cependant, il est indispensable de savoir qu’aucune structure juridique n’est idéale. En effet, cette dernière doit être adaptée au projet de votre entreprise. Pour vous aider à faire un choix optimal de forme juridique, cet article vous présente les avantages et les critères de choix de chaque statut.
Plan de l'article
Avantages des statuts juridiques
Pour la création d’une entreprise, trois formes juridiques s’offrent à vous. Il s’agit de l’entreprise individuelle, de l’entreprise universelle à responsabilité limitée et l’auto-entrepreneur.
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L’EI (Entreprise Individuelle)
Cette forme juridique est composée seulement de l’entrepreneur individuel. C’est une entreprise qui se distingue par la non existence de capital social. En effet, l’entrepreneur et l’entreprise constituent une seule personne de façon juridique.
La simplicité est le principal avantage de ce type d’entreprise. C’est l’option idéale pour les entreprises à faible chiffre d’affaires. De plus, elle est plus économique et très facile à gérer.
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L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)
L’EURL est constituée d’un seul et unique associé. L’associé se charge de fixer librement le montant du capital social dont il dispose. Cependant, en cas de caution à titre personnel ou de faute de gestion, la responsabilité de l’associé se limite au montant de ses apports.
Dans la catégorie des BNC (Bénéfices non commerciaux) ou des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux), l’associé est imposé à l’IR (Impôt sur Revenu). Ceci, sauf si l’entreprise opte pour le régime de l’IS (Impôt sur les Sociétés).
Régime d’auto-entrepreneur
Ce régime a été créé afin de minimiser les coûts administratifs résultant de l’exercice d’une mini activité professionnelle. D’ordre artisanal ou commercial, cette activité peut s’exercer de manière régulière ou ponctuelle. Étant considéré comme un entrepreneur individuel, le régime d’auto-entrepreneur applique aux entrepreneurs, le régime fiscal et social des petites entreprises.
Son chiffre d’affaires doit être déclaré tous les trimestres ou tous les mois. Du point de vue fiscal, l’auto-entrepreneur peut faire un prélèvement libératoire pour payer son impôt sur revenu. Ceci, à condition qu’il remplisse la condition de revenu maximal sur foyer fiscal.
Critères de choix de la forme juridique d’une entreprise
Pour choisir le statut juridique de sa société, l’entrepreneur doit prendre en compte de nombreux critères. Il s’agit de la nature de l’activité, sa responsabilité et son fonctionnement, la volonté de s’associer, l’engagement financier, le régime fiscal et social, sans oublier la transmission et le développement.
Il existe en effet des activités qui imposent le statut juridique comme les activités de débits de tabac. Si vous ne désirez pas avoir d’associés, le mieux sera d’opter pour une entreprise individuelle. Vous devez aussi vous demander si vous désirez transmettre l’entreprise de génération en génération ou pas.
En définitive, pour la création de votre entreprise, vous avez le choix entre les statuts d’auto-entrepreneur, d’EI ou d’EIRL. Chaque forme juridique possède ses avantages propres.
Les principales formes juridiques de société
Lorsqu’il s’agit de choisir la forme juridique d’une société, plusieurs options s’offrent à l’entrepreneur. Parmi les principales formules, on retrouve la SARL (Société à Responsabilité Limitée), la SAS (Société par Actions Simplifiée) et la SA (Société Anonyme).
La SARL est une structure couramment utilisée, notamment pour les petites et moyennes entreprises. Elle offre une certaine souplesse dans sa gestion et permet aux associés de limiter leur responsabilité financière en cas de difficultés économiques.
Quant à la SAS, elle séduit davantage les entrepreneurs souhaitant bénéficier d’une plus grande flexibilité dans l’organisation interne de leur société. Les actionnaires peuvent déterminer librement les règles de fonctionnement et répartir le pouvoir au sein des différentes parties prenantes.
La SA reste une option intéressante pour ceux qui envisagent un développement important ou l’introduction en bourse. Ce statut offre une grande sécurité juridique ainsi qu’un cadre strictement réglementé.
Chacune de ces formules présente ses avantages spécifiques en termes de protection du patrimoine personnel, facilité d’accès aux financements ou encore optimisation fiscale. Il est donc crucial pour tout entrepreneur d’étudier attentivement ces différents statuts afin de faire le choix le plus adéquat selon son projet entrepreneurial.
Il faut souligner que chaque activité peut avoir des particularités légales liées à sa nature ou à son secteur d’activité spécifique. Par conséquent, il est recommandé de consulter un professionnel du droit spécialisé dans ce domaine avant toute décision finale concernant la forme juridique adoptée.
Les inconvénients des statuts juridiques
Au-delà des avantages énumérés précédemment, pensez à bien prendre en compte les inconvénients potentiels liés à chaque statut juridique. Effectivement, chaque forme d’entreprise présente des contraintes et des limitations spécifiques.
Dans le cas de la SARL, bien que cette structure offre une certaine protection du patrimoine personnel, elle peut se révéler plus complexe à gérer lorsque le nombre d’associés augmente. Les prises de décisions peuvent s’avérer plus lentes en raison de la nécessité de consulter tous les associés lorsqu’il s’agit d’une décision importante pour l’entreprise.
Quant à la SAS, malgré sa grande flexibilité dans l’organisation interne, elle requiert souvent un capital social minimum plus élevé par rapport aux autres formules juridiques. Le formalisme lié aux assemblées générales et aux processus décisionnels peut être perçu comme contraignant par certains entrepreneurs.
En ce qui concerne la SA, bien qu’elle puisse offrir une sécurité juridique accrue ainsi qu’un accès facilité aux financements extérieurs grâce à son caractère coté en bourse, il faut noter que son fonctionnement est soumis à divers règlements stricts. Les coûts administratifs relatifs au suivi des obligations légales sont donc souvent plus élevés pour ce type de société.
Pensez à bien souligner que ces inconvénients ne signifient pas nécessairement que les statuts juridiques concernés ne conviennent pas à certains types d’entreprises ou secteurs d’activités spécifiques. Chaque entrepreneur doit examiner attentivement les implications et peser soigneusement les avantages et inconvénients de chaque option afin de choisir la forme juridique qui correspond le mieux à ses besoins.
Il n’existe pas de statut juridique universellement parfait. Chaque forme d’entreprise a ses propres caractéristiques et présente des avantages ainsi que des inconvénients qui doivent être évalués en fonction du projet entrepreneurial spécifique. Une consultation avec un expert en droit des affaires peut s’avérer précieuse pour prendre une décision éclairée dans ce domaine complexe et crucial pour tout entrepreneur souhaitant créer ou développer sa société.