L’État français incite largement la population active à la création d’entreprise. Ainsi, par le biais de Pôle Emploi, le gouvernement propose différents dispositifs d’aide à la création ou à la reprise d’entreprise. Au cours de cet article, nous allons faire le point sur les différents dispositifs mis en place par l’État sur ce type de projet professionnel. Nous verrons également lequel choisir en fonction de la situation.
Plan de l'article
L’ARCE : l’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise
L’ARCE (pour Aide à la Reprise ou la Création d’Entreprise) est sans doute le dispositif d’aide proposé par Pôle Emploi qui s’adresse le mieux aux nouveaux créateurs d’entreprise. Avec des conditions d’éligibilité assez libres, ce dispositif facilite grandement les projets de création d’entreprise. Mais en quoi consiste l’ARCE ?
A lire aussi : Les avantages méconnus du mail AC-Montpellier pour les personnels éducatifs
Le dispositif ARCE est un dispositif permettant de percevoir une partie de l’indemnité de chômage de manière anticipée. Ces allocations de chômage sont à hauteur de 45% de la somme due par Pôle Emploi. Grâce à ces fonds versés en deux tranches, le futur créateur d’entreprise aura les moyens de financer son projet.
Pour prétendre aux avantages de l’ARCE, il y a deux conditions d’éligibilité à respecter. Le futur créateur d’entreprise ne doit pas apparaître parmi la liste des demandeurs d’emploi de Pôle Emploi et doit avoir le droit à l’aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise (ACRE). Toutefois, même si ces conditions sont respectées, le demandeur ne doit jamais avoir bénéficié l’ARCE. Ce dispositif d’aide ne peut être attribué qu’une seule fois. Après une première fois, il est donc impossible d’obtenir à nouveau l’ARCE.
Lire également : L'importance d'un tableau de conversion litres en m³ dans la gestion des ressources
L’ARE : Allocation chômage d’aide au retour à l’emploi
Aussi confiant qu’il soit, un futur entrepreneur n’est jamais sûr de se verser un salaire sous les premiers mois suivant la création de son entreprise. Il faut souvent plusieurs mois avant que les activités d’une nouvelle entreprise soient suffisamment rémunératrices pour pouvoir se constituer un salaire.
Dans ce cas, le dispositif de l’ARE (pour allocation chômage d’aide au retour à l’emploi) peut être très intéressant. Grâce à ce dispositif en effet, le créateur d’entreprise peut maintenir les allocations chômage en parallèle à son projet entrepreneurial. Il bénéficie ainsi d’une allocation de chômage jusqu’à ce que les activités de son entreprise lui permettent de se verser un salaire.
Pour bénéficier de l’ARE, voici les conditions d’éligibilité.
- L’intéressé devra être inscrit parmi la liste des demandeurs d’emploi de Pôle Emploi
- Ses revenus issus de son projet entrepreneurial ne doivent pas dépasser un certain seul préétabli
- Il ne doit pas bénéficier de l’ARCE
- Il doit avoir exercé son activité d’entrepreneur pendant 6 mois dans les 2 ans suivant la rupture du contrat de travail.
Le NACRE et autres formations
Pôle Emploi propose également d’autres dispositifs d’aide à la création d’entreprise en plus des aides financières mentionnées ci-dessus. On retient notamment le NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise) qui est aussi intéressant qu’une aide financière.
Le NACRE se manifeste en effet sous la forme d’accompagnement. Ce dispositif consiste au suivi des futurs entrepreneurs depuis le début du projet de création d’entreprise jusqu’au lancement de l’activité. C’est très intéressant pour un individu n’ayant reçu aucune formation sur la création d’entreprise.
Pôle Emploi propose également d’autres formations basées sur la création d’entreprise. Ces formations sont gratuites et accessibles à tous. Le but ? Initier le plus grand nombre à l’entrepreneuriat et, ainsi, favoriser la création d’entreprise en France.
Lequel choisir ?
Si les dispositifs d’accompagnement et les formations sont accessibles à tous, les dispositifs d’aide financiers (ARCE et ARE) ne sont pas cumulables.
Comme vous l’aurez compris, pour obtenir l’ARCE, il ne faut pas être présent parmi la liste des demandeurs d’emploi du Pôle Emploi, ce qui est pourtant exigé pour l’ARE. Il est donc impossible de bénéficier de ces deux dispositifs d’aide simultanément. Alors, lequel choisir ?
Si vous ne disposez pas de fonds pour financer votre projet de création d’entreprise, l’ACRE est bien plus intéressant puisqu’il se manifeste sous forme de fonds de financement. Par contre, si vous avez trouvé au préalable un financement, il est préférable d’opter pour l’ARE, ce qui vous permet de maintenir les allocations de chômage jusqu’à ce que votre entreprise vous permette de vous verser un salaire.
Les aides financières complémentaires
Au-delà de l’ARCE et de l’ARE, il existe d’autres aides financières complémentaires proposées par Pôle Emploi pour soutenir les créateurs d’entreprise. Parmi celles-ci, on retrouve notamment le NACRE (Nouvel Accompagnement à la Création ou à la Reprise d’Entreprise). Ce dispositif offre un accompagnement renforcé ainsi qu’une aide financière sous forme de prêt à taux zéro. Il permet aux entrepreneurs de bénéficier d’un suivi personnalisé dans la phase cruciale des premiers mois de leur activité.
Le NACRE vise à faciliter la création ou la reprise d’entreprises en apportant une assistance technique et économique aux porteurs de projets. Ces derniers peuvent ainsi obtenir un prêt sans intérêt pouvant aller jusqu’à 10 000 euros, remboursable sur une période allant jusqu’à cinq ans.
Pour les demandeurs d’emploi résidant dans certaines régions spécifiques, il existe aussi des dispositifs régionaux complémentaires proposés en partenariat avec Pôle Emploi. Ces aides régionales s’appuient généralement sur des fonds européens et sont destinées à encourager le développement économique local.
Les dispositifs d’accompagnement à la création d’entreprise de Pôle Emploi
Pôle Emploi propose une panoplie de dispositifs d’accompagnement destinés aux demandeurs d’emploi qui aspirent à se lancer dans la formidable aventure de la création d’entreprise. Ces dispositifs ont pour objectif de fournir un soutien personnalisé et adapté tout au long du processus entrepreneurial.
Le premier dispositif dont peuvent bénéficier les demandeurs d’emploi est le Bilan de Compétences. Ce bilan permet aux individus de faire le point sur leurs aptitudes et compétences professionnelles, afin d’identifier précisément les domaines sur lesquels ils doivent se concentrer pour mener à bien leur projet entrepreneurial.
Un autre outil mis en place par Pôle Emploi est l’Aide à la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Cette aide vise à reconnaître officiellement les compétences acquises par le demandeur d’emploi tout au long de sa carrière professionnelle. Elle constitue ainsi une reconnaissance formelle des acquis et peut être un atout majeur lorsqu’il s’agit de convaincre investisseurs ou partenaires potentiels.
Parmi les dispositifs proposés figure aussi l’Aide à la Reprise ou Création d’une Entreprise (ARCE), qui consiste en une avance financière correspondant à 45% des droits restants liés aux allocations chômage du créateur ou repreneur. Cette aide apporte une bouffée d’oxygène non négligeable pendant les premiers mois cruciaux où il faut souvent jongler avec divers investissements et frais.
Un autre dispositif d’accompagnement très apprécié est l’Aide à la Formation pour les Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise (AFD). Cette aide permet de financer tout ou partie des actions de formation nécessaires à la préparation du projet entrepreneurial. Elle permet aux demandeurs d’emploi de renforcer leurs compétences dans des domaines spécifiques et ainsi augmenter leurs chances de réussite.
Pôle Emploi propose aussi un accompagnement individuel personnalisé grâce au Programme Cap Création. Ce programme offre un suivi régulier avec un conseiller spécialement formé à la création d’entreprise, qui prodigue des conseils avisés et apporte une expertise indispensable tout au long du processus. Il sert aussi bien de guide que de confident pour le demandeur d’emploi entrepreneur en herbe.
Il faut souligner que tous ces dispositifs sont conçus pour répondre aux besoins spécifiques des créateurs/repreneurs potentiels, quel que soit leur domaine professionnel. Leur principal objectif est donc d’offrir une assistance sur mesure afin de maximiser les chances de succès dans cette aventure entrepreneuriale exaltante mais parfois semée d’embûches.